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Les métiers en 2030

A lire absolument !

Analyses, études, préconisations sur les métiers de 2030.

Quels candidats recherchera-t-on ? Quelles compétences seront attendues ?

 

Bonne lecture !

D’ici à 2030, les besoins de recrutement générés par les départs en fin de carrière et le
dynamisme de l’emploi devraient avoisiner les 800 000 chaque année. Atteindre ces niveaux
d’embauche suppose que les postes à pourvoir soient effectivement pourvus et que les
jeunes qui entrent sur le marché du travail y trouvent leur place.
À l’heure où ce rapport est publié, la situation sanitaire mondiale demeure fragile, c’est
pourquoi les hypothèses macroéconomiques qui fondent cet exercice de prospective – bien
qu’elles reposent sur un large consensus – sont davantage entourées d’incertitudes que
dans les exercices précédents. En outre, elles pourraient être fragilisées par le conflit
géopolitique actuel entre la Russie et l’Ukraine, dont les conséquences en matière de
commerce international sont d’ores et déjà perceptibles.
Quels métiers recruteront le plus au cours des dix prochaines années ? Risque-t-on une
pénurie de main-d’œuvre dans certains métiers et lesquels ?
Ce sont les deux questions que le rapport Les Métiers en 2030 vise à éclairer. Les réponses
intéressent différents publics :
 les jeunes et leurs familles, qui réfléchissent au métier pour lequel ils vont se former ou
dans lequel ils vont s’engager : est-ce un métier qui a de l’avenir, avec des débouchés
dans les prochaines années ?
– les entreprises et les branches professionnelles, qui veulent éviter de se retrouver en
manque de main-d’œuvre : risque-t-on de manquer demain de manutentionnaires ou
d’aides-soignants, et si oui, comment l’éviter ?
– les acteurs de la formation initiale et continue, qui cherchent à adapter les formations
aux besoins de l’économie : faut-il former plus d’infirmiers que prévu, pour tenir compte
du vieillissement de la population, ou plus d’ouvriers qualifiés du bâtiment, pour
atteindre nos objectifs de rénovation thermique des logements dans le cadre de la
Stratégie nationale bas carbone (SNBC) ?
– les pouvoirs publics en général, qui cherchent à assurer les conditions du
développement économique du pays et à identifier les risques : quels métiers pourraient constituer des goulots d’étranglement et limiter le développement de
l’activité dans telle ou telle filière ? quels types d’actions permettraient d’y remédier ?
Les Métiers en 2030 fournit des éléments de réponse à toutes ces questions, et bien d’autres
informations sur les métiers. Il vient ainsi compléter les analyses nombreuses qui existent
sur les besoins de main-d’œuvre des entreprises, développées notamment par les branches
professionnelles, les acteurs régionaux, les opérateurs de l’accompagnement ou différents
organismes de conseil.
D’ici à 2030, les créations d’emplois seront très différentes d’un métier à l’autre. Certains
métiers connaîtront une forte croissance – comme dans l’informatique, les métiers liés aux
soins et à l’aide aux personnes âgées, les métiers qualifiés du bâtiment, les cadres du privé
(hors finance) –, tandis que d’autres verront leurs effectifs diminuer.
Tous les ans, dans chaque métier, des personnes cessent leur activité professionnelle.
Tous les ans aussi, des professionnels changent de métier, des jeunes entrent sur le marché
du travail, des chômeurs reprennent un emploi, des inactifs reprennent une activité ou des
immigrés répondent à des offres d’emploi. Le nombre de personnes à recruter dans chaque
métier, année après année, dépend de l’ensemble de ces mouvements. Les Métiers en 2030
analyse secteur par secteur, métier par métier, une partie de ces flux entrants et sortants :
d’un côté les emplois à pourvoir (créations nettes d’emplois, départs en fin de carrière), de
l’autre, l’une des sources permettant de les satisfaire : les jeunes sortant de formation
initiale et débutant en emploi.
Cette analyse fait ainsi apparaître des risques d’inadéquation entre les besoins de
recrutement anticipés dans les différents métiers et le vivier potentiel constitué des jeunes
qui débutent leur carrière professionnelle. Ils ne disent en revanche rien de la résolution des
tensions pouvant exister aujourd’hui, ni de celles qui pourraient advenir en 2030.
Ces déséquilibres potentiels indiquent que, sans être toujours les plus créateurs d’emplois
nets, des métiers pourraient manquer de ressources (agents d’entretien, aides à domicile,
aides-soignants, ouvriers du gros œuvre du bâtiment par exemple) ; ou inversement dans
des métiers qui auraient des ressources en main-d’œuvre supérieures aux besoins des
employeurs. Un excès de main-d’œuvre en 2030 ne serait pas problématique s’il concerne
des professions pour lesquelles on observe des tensions aujourd’hui. En l’espèce, celles-ci
verraient leurs difficultés de recrutement se réduire.
Ne pas bien équilibrer ces offres et ces demandes, c’est courir le risque que l’ajustement se
fasse au détriment de la croissance, et entrave la baisse du chômage. L’enjeu des Métiers
en 2030 est de donner les informations nécessaires à tous ceux dont l’action permettra
d’éviter que cela se produise, c’est-à-dire ceux qui programment et mettent en place les
formations : professionnels de la formation, régions, État, établissements publics,
employeurs et fédérations professionnelles, partenaires sociaux, enseignants et conseillers d’orientation. L’objectif de cet exercice de prospective est d’anticiper les déséquilibres pour
mieux les prévenir.
Les Métiers en 2030 se distingue par une double spécificité. D’abord par son horizon à
dix ans, puisqu’il fournit des projections jusqu’en 2030. Bien sûr, à dix ans, l’incertitude est
plus grande qu’à un ou deux ans. Mais les choix de métiers et le développement des
formations supposent une visibilité au-delà de quelques années.
Ensuite, par sa méthode, qui vise à assurer une cohérence d’ensemble aux résultats chiffrés
et permet justement de se projeter à dix ans. Le fait de s’appuyer sur une modélisation
sectorielle de l’économie et de déduire du développement de l’activité dans un secteur les
besoins de recrutement dans les métiers de ce secteur permet par exemple de dire combien
de postes à pourvoir supplémentaires de cadres du bâtiment ou d’architectes seront
nécessaires si les investissements permettant d’atteindre les objectifs bas carbone en
termes de rénovation énergétique sont réalisés.
Les résultats des Métiers en 2030 pourront parfois surprendre. C’est aussi ce qui fait leur
intérêt. Deux raisons à cela méritent d’être pointées.
D’une part, si les métiers où l’emploi augmente beaucoup, comme les ingénieurs de
l’informatique, sont généralement assez bien identifiés, ce ne sont pas toujours ceux où il y
aurait le plus de postes à pourvoir. En effet, la plus grande partie des postes à pourvoir
(673 000 par an) sont des postes laissés vacants par les seniors qui quittent le marché du
travail en fin de carrière. Ainsi, il y aurait au cours des dix prochaines années plus de postes
d’enseignants à pourvoir, même si le nombre total d’enseignants est supposé stable, que de
postes d’ingénieurs en informatique, alors que c’est un des métiers dont les effectifs
augmenteraient le plus, mais où il y aurait peu de départs à la retraite au cours de la période
2019-2030.
D’autre part, les déséquilibres potentiels les plus importants entre les besoins de
recrutement dans les dix prochaines années et le vivier de jeunes débutant leur carrière
professionnelle ne concernent pas nécessairement les métiers qui connaissent le plus de
difficultés de recrutement aujourd’hui. Si le système de formation est en train de s’adapter
face au déséquilibre constaté aujourd’hui, il est possible que le nombre de jeunes débutant
arrivant dans ce métier entre 2019 et 2030 soit suffisant pour combler les postes à pourvoir,
même si ces derniers sont très importants. C’est le cas par exemple dans certains métiers du
soin, où les besoins nombreux liés au vieillissement pourraient être comblés par les efforts
de formation en cours.
Par rapport à l’exercice de projection précédent, Les Métiers en 2022, la principale
innovation méthodologique est le un chiffrage inédit des métiers vers lesquels les jeunes
pourraient s’orienter au moment d’entamer leur carrière professionnelle. D’autres suivront,
comme la déclinaison régionale de ces projections nationales et – au-delà des classifications classiques en métiers – l’analyse prospective des compétences techniques et transversales
attendues sur le marché du travail. Nous rendrons enfin disponibles en ligne toutes nos
données et des instruments permettant de les télécharger et de les visualiser.
Les Métiers en 2030 est un outil pour tous ceux qui s’intéressent à la dynamique des métiers.
Il a été nourri d’échanges avec des experts et des acteurs de l’emploi et de la formation. Et il
doit continuer à l’être : il vise avant tout à aider chacun à réfléchir et à agir.

 

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